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Témoignages de premières règles : elles racontent leur expérience

Témoignages de premières règles
Table des matières

L’arrivée des premières règles marque un tournant significatif dans la vie de chaque femme. Ce moment intime, souvent chargé d’émotions diverses, reste gravé dans nos mémoires. Nous avons recueilli plusieurs témoignages pour comprendre comment les femmes vivent cette expérience, quelles émotions elles traversent et comment elles sont accompagnées dans cette étape. Entre fierté et appréhension, ces récits nous éclairent sur un événement universel mais vécu de façon très personnelle par chacune.

Premier sang : entre fierté et appréhension

Les réactions face aux premières règles varient considérablement d’une femme à l’autre. Nous constatons à travers les différents témoignages recueillis que ces émotions oscillent souvent entre fierté et anxiété. Anna, 29 ans, raconte : « J’étais complètement surinformée grâce à ma mère, professeure de sciences naturelles, qui m’avait tout expliqué dès mes 8 ans. J’ai grandi entourée de tampons et serviettes hygiéniques avec mes sœurs ». Cette préparation lui a permis d’accueillir sereinement ce changement.

À l’inverse, Mathilde, 68 ans, témoigne d’une expérience bien différente : « J’étais totalement ignorante. Quand j’ai découvert du sang dans mes sous-vêtements, j’ai cru que j’étais malade ». Sa mère, par pudeur, évitait le sujet et « se cachait », laissant Mathilde naviguer seule dans cette nouvelle réalité.

Pour Isabelle, 35 ans, l’arrivée des règles a été source de soulagement : « Mes règles sont arrivées tardivement, après mes 15 ans. Toutes mes amies les avaient déjà, je commençais à m’inquiéter ». Ce témoignage illustre bien la pression sociale que peuvent ressentir certaines adolescentes.

Véronique, 41 ans, partage une expérience plus traumatisante : « J’avais moins de 10 ans lors de mes premières règles, pendant une colonie de vacances. J’étais affolée, me sentant beaucoup trop jeune pour vivre ça ». Cette précocité peut être déstabilisante, surtout sans préparation adéquate.

Simone de Beauvoir elle-même décrivait un mélange de sentiments complexes face à ses premières règles : soulagement de n’être « coupable de rien », fierté d’être devenue « une grande fille », mais aussi honte quand son père y a fait allusion. Cette ambivalence reste courante, même des décennies plus tard.

RéactionTémoignageÂge approximatif des premières règles
SurinforméeAnnaNormal (environ 13 ans)
IgnoranteMathildeNon précisé
SoulagéeIsabelleTardif (après 15 ans)
Trop jeuneVéroniquePrécoce (moins de 10 ans)

Le rôle crucial de l’information et du soutien familial

La façon dont une jeune fille est préparée à ses premières règles influence considérablement son expérience. Nous observons que l’information préalable varie énormément entre les générations et les familles. Une préparation adéquate permet généralement de dédramatiser cet événement naturel. Comme le soulignent plusieurs spécialistes, toute jeune fille devrait être bien informée et rassurée avant cette étape.

Certaines familles créent des rituels positifs autour de cet événement. Audrey, 40 ans, mère de Charlotte, raconte : « Nous avons célébré l’arrivée des règles de ma fille avec un repas au restaurant en famille. Je voulais marquer ce passage important de manière positive ». Cette approche festive aide à normaliser ce processus physiologique et à l’associer à quelque chose de positif.

Muriel, 52 ans, a choisi une approche plus symbolique pour sa fille Julie : « J’ai créé un rituel particulier en demandant aux femmes de notre famille d’écrire chacune une lettre accompagnée d’une perle. Ensemble, elles ont formé un collier que ma fille conserve précieusement ». Ce type de célébration crée un sentiment d’appartenance à une lignée féminine et valorise cette transition.

D’autres parents se sentent plus démunis face à cette situation. Olivier, père de Joséphine, admet : « Je n’ai jamais parlé des règles avec ma fille et préfère passer le relais à sa mère ». Cette attitude, bien que compréhensible, peut renforcer le tabou qui entoure encore trop souvent ce sujet.

Pour Virginie, 36 ans, mère de Lucie qui a eu ses règles à seulement 9 ans et demi, la culpabilité domine : « La pauvre n’a pas eu le temps d’être informée. Elle a été surprise un dimanche et a passé l’après-midi sur le bidet. Je ne peux m’empêcher de culpabiliser de ne pas l’avoir préparée plus tôt ».

Selon les experts que nous avons consultés, la préparation idéale inclut :

  • Une explication claire du fonctionnement du corps féminin
  • Une présentation des différentes protections hygiéniques disponibles
  • Une discussion ouverte sur les aspects émotionnels liés aux règles
  • Des conseils pratiques pour gérer les éventuels inconforts
  • La dédramatisation de cet événement naturel

Au-delà des tabous : vers une nouvelle perception des règles

Si les règles restent entourées d’euphémismes comme « poissons rouges », « carolines » ou « ragnagnas », nous constatons une évolution positive dans la perception de ce phénomène naturel. La sociologue Aurélia Mardon observe que dans les récits de premières règles, on évite souvent de parler du sang, préférant se concentrer sur le contexte. Cette tendance reflète un malaise persistant face à cette réalité physiologique.

Des initiatives comme celles de Plan International au Burkina Faso changent la donne pour de nombreuses jeunes filles. Valérie témoigne : « Avant, nous utilisions des chiffons. Maintenant, grâce aux kits d’hygiène menstruelle et aux formations reçues, nous pouvons assister régulièrement aux cours ». Cette aide concrète a un impact direct sur l’éducation des filles et leur avenir.

L’impact des règles sur la scolarité reste un enjeu majeur dans de nombreux contextes. Dans certains pays, les filles manquent ou abandonnent l’école faute d’accès à des produits d’hygiène adéquats ou en raison de tabous persistants. Ces situations nous rappellent l’importance de sensibiliser aux questions de santé féminine dès le plus jeune âge.

Il est essentiel de rappeler que l’âge moyen des premières règles se situe autour de 13 ans, bien qu’elles puissent survenir entre 9 et 17 ans. Elles apparaissent généralement environ 2 ans après le développement des premiers bourgeons mammaires. Si vous prévoyez une grossesse ou si vous êtes déjà enceinte, sachez que votre cycle menstruel reprendra après l’accouchement lors du retour de couches, période qui mérite une attention particulière.

Pour les femmes souhaitant calculer précisément leur cycle ou déterminer le moment optimal pour réaliser un test de grossesse, il est important de bien comprendre son cycle menstruel. Le choix du test de grossesse adéquat dépend également de cette compréhension.

Nous sommes convaincues qu’en partageant ces témoignages de premières règles, nous contribuons à briser les tabous qui entourent encore trop souvent ce sujet. Chaque expérience mérite d’être entendue et respectée, car elle fait partie intégrante de notre identité féminine collective.

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